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Livre
- Préface - Désordre - Loïk Lamballais - Table des matières - Fin




Ce livre est disponible auprès de "La Maison Autonome" au prix de 120 FF (port et emballage compris)
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   Un langage clair, une pensée nouvelle, des phrases fortes: ainsi respire Patrick Baronnet, en Loire-Atlantique avec sa famille, dans ce livre comme dans la vie courante, depuis vingt ans sur la voie de l'autonomie.

   Trois ans se sont écoulés depuis la première parution de ce livre, en janvier 1998. Les personnes rencontrées depuis sur notre lieu de vie, en quantité, nous confirment que l'expérience vivante proposée dans ce livre est une réponse possible aux problèmes planétaires.
   Considérées comme des : OBSTACLES TECHNIQUES AU COMMERCE en raison de leur simplicité et de leur faible coût, elles recèlent dans les actes, un ferment riche d'espoir, complémentaire aux démarches juridiques et médiatiques nées à Seattle, Prague, Davos, Nice, etc.
   La mondialisation est chez-nous. Nous la fréquentons intimement, tous les jours, à travers l'eau que nous buvons, la chasse d'eau que nous tirons, la lampe que nous allumons, les pollutions que nous engendrons et bien sûr à travers nos achats, notamment en choisissant la nourriture que nous consommons trois fois par jour.

Etre solidaire, c'est modifier un peu chaque jour l'économie quotidienne de notre maison.


Une famille livre sa manière de résister au prêt-à-porter culturel imposé par l'environnement médiatique. Elle communique l'enthousiasme de prendre sa vie en main, et propose le résultat de ses réalisations, ( photographies, schémas, explications, adresses), qui lui permettent de s'affranchir de certains monopoles.
Cette autonomie prend tout son sens quand elle s'insère dans un projet global d'une société où les valeurs:
où les valeurs:

  • de créativité,
  • d'amour de tout ce qui vit,
  • et de connaissance de soi,
peuvent proposer une alternative à la fatalité d'un monde qui réduit pas à pas l'espace de nos libertés.


Préface

du Docteur Joseph ORZAGH
chercheur à l'université de Mons-Hainault (Belgique)
et membre de la commission des Eaux de la Région Wallone.


Le livre de Patrick Baronnet se lit comme un roman passionnant. Pourtant le contenu est bien plus dense et, en dépit de son caractère parfois technique, l'essentiel du message de l'auteur va bien plus loin qu'un ensemble de conseils pour réaliser une certaine autarcie.

Cet ouvrage s'inscrit dans un courant de pensée où la responsabilité individuelle est le fondement de la solidarité.

Face aux déclarations et cours magistraux officiels, de plus en plus de citoyens réalisent que le mot solidarité est souvent utilisé pour couvrir, et justifier des solutions techniques centralisatrices dont l'objectif n'est pas la protection de l'environnement, ni la gestion durable, mais le maintien du monopole d'une branche économique ou industrielle centrée sur la pollution ou la fourniture d'énergie. En matière de gestion durable de nos ressources, cette conception de la " solidarité " impose une gestion collective qui souvent dilue les responsabilités et aboutit à une impasse.

Pour sortir l'humanité de ses problèmes environnementaux et énergétiques, nous comprenons que chaque individu vivant sur cette planète doit être imprégné de l'idée suivant laquelle la gestion des ressources est son affaire personnelle. Sans cela, nous aurons le sort d'une automobile lancée à toute vitesse contre un mur de béton. L'humanité rentre de plein pied dans sa phase d'adolescence, avec toutes les turbulences que cela comporte. Il n'est pas facile de quitter l'enfance pour devenir adulte et responsable. Quitter ses parents ou son groupe sécurisant : clan, ethnie, village, communauté, religion, ne va pas de soi : on se souvient du sentiment de sécurité offert par le cocon d'où l'on sort.
L'homme a besoin de se rattacher à un nouveau clan : la solidarité ouvrière, la patrie ou la nation, les idéologies ou les système de penser. Actuellement encore, tout discours sur la solidarité et le partage a un écho auprès du public parce qu'il rassure.
C'est au nom de cette pseudo solidarité que l'homme moderne est devenu un consommateur infantilisé, préférant remettre la satisfaction de ses besoins aux responsables, aux techniciens et aux spécialistes. Il se contentera de contester le prix environnemental ou social du service rendu qui s'avère trop élevé.
Quitter le groupe pour être un individu à part entière, maître de son destin et face à soi-même n'est pas un discours rassurant ; il inquiète.
Grandir est difficile.
C'est ce qui se passe en matière énergétique, mais aussi dans le domaine de la gestion de l'eau. Il est douloureux de se remettre en question. On est tout de suite d'accord pour manifester contre le nucléaire, mais on préfère conserver son surgélateur et son chauffage électrique. On se plaint du prix et de la qualité de l'eau, sur l'état lamentable des rivières, mais abandonner le sacro-saint W-C pour une toilette sèche offrant un confort comparable apparaît une montagne infranchissable à plus d'un. On s'indigne des traitements infligés aux animaux dans les élevages industriels, on s'émeut de la pollution générée par ces installations, mais on continue à consommer des œufs de batterie et du jambon des super marchés. On trouve normal qu'un ménage moyen ne dépense que 10 % de ses revenus pour s'alimenter - contre 30 % il y a moins de 50 ans - mais on refuse d'admettre que pour le prix payé il est impossible de fournir un aliment de qualité et préserver l'environnement.

Le discours de nombreux professeurs d'université très écoutés par le public et médiatisés sonne creux. Dénoncer la pollution, le gaspillage, la disparition de la biodiversité, l'épuisement de nos ressources non renouvelables, l'effet de serre, le dérèglement climatique, etc. reste une démarche stérile s'il n'y a pas de solution crédible à proposer.

Installer un capteur solaire ou une toilette sèche chez soi vaut plus que les plus belles phrases sur la pollution ou les impasses énergétiques.

Un discours qui fait appel à notre sens civique en matière de développement durable est mal perçu par le public. Quand on sait que 98% de l'azote contenu dans les eaux usées urbaines provient de nos W-C et que cet azote asphyxie les rivières à la sortie de la station d'épuration et pollue les eaux souterraines via les boues épandues sur les terres, on comprend les conséquences de notre geste quotidien de tirer la chasse. Même quand je montre que l'usage d'une toilette sèche, sans sacrifier le confort, nous épargne une pollution qui coûte très cher, la plupart des personnes qui se disent motivées pour l'environnement, rechignent à passer aux actes. Pourtant, à la campagne ou dans les quartiers périurbains, les solutions techniques proposées pour gérer individuellement ses eaux usées sont bien moins chères que l'épuration classique et bien plus efficaces.

On est disposé à dépenser 300 à 400 Euros par an pour acheter son eau minérale et polluer l'environnement par les transports et le rejet de centaines de bouteilles en plastique, mais on estime que l'achat pour 350 Euros d'une pompe et quelques filtres pour rendre potable l'eau de pluie est une dépense excessive. Pourtant l'eau de pluie filtrée est d'une qualité comparable aux meilleures eaux minérales vendues dans le commerce.

Pour sortir de la spirale des incohérences, Patrick Baronnet a décidé de prendre le taureau par les cornes : vivre en harmonie avec sa conviction et ses aspirations profondes, en conformité avec son discours. On pouvait encore lire sur les murs des facultés en 1968 : " Il n'y a de vrai révolution que celle de la vie quotidienne ". Patrick a réussi cette révolution avec sa famille.

En ce sens, sa démarche est la préfiguration de l'avenir.
Moins dans les détails techniques de valorisation des énergies renouvelables que par la philosophie qui sous-tend son action.

L'avenir appartient aux citoyens responsables qui ont compris que la solution de nos problèmes ne viendra jamais des décideurs politiques ou des techniciens des installations centralisées, mais de nous-mêmes. C'est également un pas important sur le chemin de l'évolution de l'homme pour gérer en adulte cette boule bleue unique qui nous est assignée pour y vivre.


Le désordre planétaire est le reflet de nos désordres intérieurs

Aucune mesure extérieure à nous, individu responsable,
ne pourra venir en aide, ni à nous-même, ni à la planète,
parce qu'il nous faut comprendre que la guérison de la planète
est indissociablement liée à nos guérisons personnelles.

La plupart des solutions proposées aujourd'hui
sont des propositions qui ne viennent, ni de notre tête créative,
ni de notre cœur ardent et passionné, ni de la force de nos entrailles

mais de notre téléviseur et de nos journaux.

Après avoir imposé leurs moyens de vivre, de produire et de consommer,
" ils " vont nous faire accepter leurs moyens de sauver la Terre.

" ils " n'existent que parce que nous leur avons laissé la place
en croyant naïvement pouvoir leur confier la planète.
" Ils " sont le reflet de nous mêmes

A nous de nous poser cette question:
Dans quel délire nous entraineront-" ils "
pour qu'enfin nous comprenions que
la solution est à l'intérieur de nous ?


La maison : reflet de notre intérieur

L'intérieur de nous est délimité par notre peau.
C'est elle qui est notre première enveloppe …
Notre second " intérieur " est cet espace délimité
par les murs de notre maison : expression de nous-même.

Notre corps est le lieu individuel de nos productions, consommations et éliminations.

Notre maison, notre eïkos, est l'unité économique où s'exercent nos fonctions corporelles.
Elle est le fondement de l' éco logie et de l' éco nomie.

Oublier la racine des mots, c'est déraciner nos intérieurs.
Retrouver l'unité de notre personne,
mettre de la cohérence dans nos " intérieurs ",
c'est faire de l'économie une pratique qui nous concerne tous.

C'est édifier un monde ordonné sur les bases de notre maison intérieure.
C'est comprendre que le désordre planétaire
ne peut pas être géré par ceux qui l'on créé.

C'est faire de nos maisons, là où nous sommes,
qu'elles que soient nos situations présentes,
le lieu où chacun de nous est l'acteur indispensable
de l'éco nomie et de l'éco logie
C'est s'offrir la plus belle aventure qui soit digne d'être vécue:
vivre sa vie


La force du quotidien

Cet élan qui nous a propulsé hors de la grande ville vers un tout petit lieu en pleine campagne, détenait en son germe une idée force. Elle s'est déployée doucement et discrètement pendant la construction de notre vie, de notre maison et de notre nouveau mode de vie. Trois ans après la première édition de ce livre et notre affranchissement des monopoles tutélaires, nous mesurons la justesse de cet élan initial qui, en s'accomplissant, poursuit son chemin avec une vigueur nouvelle.
Devant la succession des désordres planétaires, nous sommes convaincus que l'évolution de nos pratiques quotidiennes, liées à l'unité de production, de consommation et d'élimination qu'est la maison est une réponse économique fondamentale.

Cette response, responsabilisante, aura pour effet de mettre les choses en ordre.

Ce livre, lors de sa première édition , s'intitulait :

" De la maison autonome à l'autonomie de penser "

titre auquel j'adhère toujours, en pensant qu'un rassemblement humain authentiquement solidaire, repose sur des personnes autonomes qui, comme le mot le suggère, s'auto nomment, assument leur mode de vie et les conséquences de leurs actes, en solidarité avec leurs contemporains et ceux qui leur succéderont.
Parce que le terme d'autonomie est confusément associé dans les esprits à individualisme et autarcie, ce titre devient aujourd'hui:

" De la maison autonome à l'économie solidaire "


Loïc LAMBALLAIS - Expert européen en habitat, santé et environnement

   Les 5200 visiteurs, sur un week-end, venus s'informer sur la maison autonome de la famille Baronnet, sont autant de témoignages de l'attente des habitants de la planète.
   L'engagement de cette famille et de leurs amis, s'inscrit dans un développement crédible, que nos acteurs politiques doivent s'engager à développer au plus vite. Leur expérience, leur vécu familial et social, sont des indicateurs d'une nouvelle voie pour le 21ème siècle. Assurer sa production énergétique partielle ou totale, sans polluer, se confirme par leur expérimentation.
   Leur vécu " entre ciel et terre " est une invitation à des choix au quoti-dien pour une " planète à long terme pour tous ", car nous sommes co-responsables de nos priorités. Commencer par faire le ménage devant chez soi me paraît fondamental.
   Leur travaux ont permis l'adaptation de technologies très pointues, telles les éoliennes. Favoriser ces développements, c'est redonner plus d'autonomie aux citoyens, et réduire les problèmes de productions-déchets d'énergie centralisées. On pourrait imaginer des investissements équivalents aux recherches énergétiques antérieures, dans le secteur des Sources d'Énergies Renouvelables. Ceci permettrait un réel essor et un plein emploi, même en restructuration. Certains pays européens ont mis en place des " énergies vertes ". On peut espérer que ces idées sont à l'aube de leur plein développement, comme le confirme l'engouement des usagers.
   La convivialité, l'accueil autonome de ce lieu est aussi une invitation à plus de fraternité et d'échange avec l'autre. Les technologies de l'hypercommunication nous dissocient de " l'Ici et Maintenant ", un peu comme un arbre sans racine. Il est important de construire l'édifice social avec de bonnes fondations. Le voisinage immédiat, l'accueil de l'autre sont des éléments de départ pour un réel échange d'humanité. Les Systèmes d'Échanges Locaux (S.E.L.) s'intègrent dans cette démarche.
   Le " recours " à la terre, même s'il n'est pas possible, dans un premier temps, au cœur de nos grandes villes, correspond à une attente intime et inconsciente qui peut être un ressourcement, une vie de retrouvailles avec notre propre identité. Nos urbanistes pourraient y réfléchir.
   Il ne s'agit pas de quitter un certain béton, mais de lier la Terre et ses richesses avec notre quotidien ... Peut-être un espoir pour les "exclus" ?



TABLE DES MATIÈRES
Préface du Docteur Joseph ORZAGH
  3
Le désordre planétaire est le reflet de nos désordres intérieurs
  9
Quelques précisions à nos amis lecteurs
  13
Des pavés aux pierres
  17
L'eau chaude sanitaire
  25
Le chauffage de la maison
  32
Notre maison : une capsule spatiale
  40
Production alternative d'électricité
  48
L'installation électrique
  62
Valorisation de nos déchets : toilettes à litière, compost et bassins filtrants plantés
  69
L'eau de là
  85
Le zome 12, nouvelle architecture
  97
L'éducation, fondement de la créativité
  113
Argent, autonomie
  122
L'Ecologie, un mode de vie crédible et reproductible
  139
Crise de croissance
  143
Les services
  151
Adresses et bibliographie
  155

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